vendredi 29 avril 2011

Perceptions sensorielles

On considère généralement que chacun des deux yeux du lapin a un champ de vision de 192°, voire plus pour certains auteurs qui estiment que ce champ peut atteindre 240°. Au total, le champ de vision du lapin est de 360°, et la zone de vision binoculaire est de 24° devant lui et de 30 ° au-dessus de sa tête[21]. En cas d'alerte, le lapin peut accroître cette vision binoculaire à 30° vers l'avant et 8 à 10° vers l'arrière en modifiant la position de ses yeux dans leurs orbites. L'animal ne peut en effet évaluer la distance à laquelle se trouvent les éléments que dans la zone de vision binoculaire. Les oreilles peuvent obstruer la vision des lapins, notamment chez les lapins béliers. Par ailleurs, il existe un angle mort d’une dizaine de centimètres devant le nez. Dans cette zone, les vibrisses permettent de percevoir les éléments placés devant le lapin. Les cellules de la rétine sensibles à la lumière sont peu denses chez le lapin, qui perçoit de ce fait une image floue. Il est donc plus sensible au mouvement qu'à la forme des objets[22].
Chez tous les mammifères, la rétine est tapissée de cellules sensibles à la lumière : on distingue notamment des cellules en bâtonnet et des cellules en forme de cône. Les premières sont particulièrement représentées chez le lapin, ce qui lui permet de percevoir son environnement avec une très faible quantité de lumière : le lapin voit dans l'obscurité. Les cellules coniques du lapin contiennent deux types de molécules d'opsine, qui ont une absorption maximale de la lumière pour des longueurs d'onde correspondant au bleu pour l'une et au vert pour l'autre. Le lapin perçoit donc particulièrement bien ces couleurs, tandis que les autres couleurs, notamment le rouge et l'orange, sont très mal distinguées[22].

Toucher

 

De nombreux poils longs, épais et semi-rigides appelés vibrisses sont présents sur la tête du lapin, notamment sur la lèvre supérieure et la partie antérieure de la joue, mais également au-dessus des yeux et dans la région temporale. Ils ont un rôle essentiel dans la perception du toucher[2].

Goût

 

La langue du lapin est tapissée d'environ 17 000 cellules gustatives, qui lui permettent de distinguer les quatre saveurs de base : salé, sucré, acide et amer. Il préfère sensiblement les aliments un peu sucrés et un peu amers. Lorsque l'animal n'est pas soumis à un choix, sa consommation alimentaire est indépendante de l'appétence de l'aliment dont il dispose[23].

Ouïe

 Le lapin a une bonne sensibilité auditive. Il perçoit les sons entre 360 et 42 000 à 50 000 Hz, alors que l'Homme n'entend qu'entre 64 et 23 000 Hz. Les lapins n'entendent donc pas les sons très graves, mais ils sont sensibles à une très large gamme d'ultrasons. Le lapin a en revanche du mal à localiser avec précision l'origine d'un son : il ne les localise qu'à 20-30° près contre 0,5 à 1° près pour l'homme. Une fois alerté, le lapin peut se dresser sur ses pattes arrières pour mieux voir, et entendre un éventuel danger[23].

 

Odorat

L’odorat du lapin est assez développé. Il dispose de 50 à 100 millions de récepteurs sur sa muqueuse olfactive (contre 10 millions pour l'homme et 1 à 3 milliards pour le chien). La surface importante de ses cornets naseaux explique ces nombreux récepteurs, mais les maladies comme le coryza ou la rhinite altèrent très fortement les capacités olfactives du lapin. L'odorat est un sens développé dès la naissance du lapereau, il permet à celui-ci de repérer les tétines de sa mère par le biais des phéromones que celles-ci dégagent[23.

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